Savez-vous que 30 % des crises allergiques graves sont d’origine alimentaire ? Et qu’elles peuvent provoquer la mort du consommateur ? On parle alors de crise anaphylactique. En occident, on estime entre 1 et 2 % le nombre de personnes concernées par des formes sévère d’allergies et 1/3 des cas touche à l’alimentation.
L’été, on peut toujours espérer rester éloigné des guêpes par exemple ; en revanche, comme on mange trois fois par jour tous les jours, les allergies alimentaires viennent vite rendre impossible la vie des personnes touchées.
Qu’appelle-t-on réaction allergique ? Pour faire simple, c’est une réaction anormale du système immunitaire qui confond un aliment avec un agresseur tel qu’un virus par exemple. Il va alors produire des anticorps pour le combattre, provoquant des symptômes de type inflammatoire.
La plupart du temps, les symptômes ressentis sont relativement bénins : des picotements sur les lèvres, des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Mais parfois, cela peut être beaucoup plus grave. Si elle n’est pas traitée rapidement, la crise anaphylactique peut entraîner, en cascade, la chute de la tension artérielle, la perte de conscience et éventuellement le décès, en quelques minutes.
Dans tous les cas, c’est une protéine qui provoque la réaction allergique. Si cette protéine se retrouve dans différentes substances, on parlera d’allergies croisées. Ainsi, une personne allergique à la protéine PR10, présente dans les pommes et dans le pollen de Bouleau risquera de subir une réaction allergique aussi bien en croquant dans le fruit du pommier tout au long de l’année qu’en respirant des particules de pollen de bouleau au printemps.
Une dizaine d’allergènes entrainent 90 % des allergies alimentaires. Entre 7 et 8 % des enfants souffrent d’allergies alimentaires, moitié moins d’adultes, une partie de ces allergies disparaissant en grandissant.
Il n’en demeure pas moins que le consommateur concerné par des allergies alimentaires, et notamment celui diagnostiqué à risque anaphylactique, doit faire preuve de vigilance en permanence. Chez lui déjà, au petit déjeuner comme au repas de midi, au souper mais aussi à chaque collation ou pause gourmande. En dehors de chez lui ensuite, lors du repas du midi en entreprise ou au restaurant, en sortie entre amis le soir ou en week-end en famille. Jamais il ne doit relâcher sa vigilance, au risque de subir au mieux les désagréments d’une poussée d’urticaire, au pire d’être exposé à un œdème de Quincke…
En toute occasion, ce consommateur devra identifier les ingrédients composant les plats qu’il choisit ou qui lui sont proposés. Et surtout, il devra traquer et repérer ceux susceptibles de mettre sa santé et parfois sa vie en danger.
Compte tenu du nombre de repas pris en dehors de chez soi (restauration traditionnelle ou rapide, vente à emporter, restauration d’entreprise, de collectivité ou de concession, etc.), le législateur, soucieux de la protection du consommateur, au plan commercial comme sur celui de la santé, a choisi d’imposer aux établissements proposant des denrées alimentaires non pré-emballées, à consommer sur place ou à emporter, de porter à la connaissance de leur clientèle les ingrédients allergènes susceptible de nuire à leur santé.
Cela concerne 14 allergènes, dits ADO (allergènes à déclaration obligatoire), figurant sur une liste établie par le règlement (CE) 1169-2011 INCO, portant information des consommateurs.
Ces ADO sont :
- Les céréales contenant du gluten
- Les œufs
- Le soja
- Le lait
- Le poisson
- Les crustacés
- Les mollusques
- La moutarde
- Le sésame
- Le lupin
- Le céleri
- Les arachides
- Les fruits à coque (amandes, noisettes, pistaches, noix, noix de cajou, noix de pécan, noix du brésil, noix de macadamia ou noix de Queensland
- Les sulfites
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Et restez à l’affut de nos prochains articles sur le sujet. A suivre…